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Origine des 50 meilleures ventes de livres en France



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En tant que bien culturel le plus acheté, le livre demeure aujourd’hui un pilier de la consommation culturelle en France. Chaque année, près d’un français sur deux achète un livre. Dans les usages, ce sont neuf français sur dix qui déclarent lire au moins un livre par an. Coté emplois, plus d’un quart des entreprises de la production d’imprimés travaillent directement pour le livre, ce qui ne représente pas moins de 300 entreprises de dix salariés ou plus.

Malgré ces chiffres rassurants, le secteur de l’impression française connaît aujourd’hui une lente érosion de son chiffre d’affaires. Les raisons sous-jacentes de cette baisse des tirages sont multiples : une évolution de la pratique de la lecture, l’avènement des livres numériques ou encore la concurrence croissante d’imprimeurs étrangers.

Dans ce contexte, la FIMIF a cherché à déterminer si les éditeurs jouaient le jeu du Made in France en mettant les imprimeurs français dans leurs petits papiers. Entre le 20 février et le 5 mars 2018, nos équipes ont relevé les origines d’impression des 50 titres les plus vendus en France en 2017.


La transparence sur l’origine

A la différence d’autres biens de consommation, le livre fait l’objet de fortes réglementations, tant sur le prix, identique en tous points de ventes, que sur la transparence d’origine.  Ainsi, sur chaque ouvrage, les mentions légales indiquent le lieu d’impression. Pour ce qui est du déclaratif, certains livres mentionnent l’origine d’un papier provenant de forêts gérées durablement.


L’offre Made in France en librairie

Sur l’ensemble des tirages des 50 titres les plus vendus :

  1. 67% (les deux tiers) sont imprimés en France ;

  2. 10 % sont intégralement imprimés à l’étranger ;

  3. 23 % ont une origine mixte (France + étrangère).

France comprise, ce sont sept pays qui entrent en jeu dans l’impression des livres : la Roumanie, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark.


Les titres présentant des origines mixtes font imprimer une partie de leur offre auprès d’imprimeries françaises et une autre partie auprès d’une ou plusieurs imprimeries étrangères.

Du côté des éditeurs, le marché se retrouve très concentré. Dans le classement de l’étude, 3 groupes d’éditions se partagent à eux seuls 86% du nombre total d’exemplaires vendus et regroupent 41 des 50 titres étudiés :

  1. Hachette (Groupe Lagardère)

  2. Editis (Groupe Planeta)

  3. Madrigall

Ces éditeurs sont aussi les plus enclins à recourir à des origines d’impression mixtes pour leurs ouvrages (7 titres sur 41, représentant in fine 27% du nombre d’exemplaires imprimés).

Les autres éditeurs du classement, nettement plus petits en termes de chiffre d’affaires, apparaissent aussi comme sensiblement plus vertueux avec des impressions majoritairement françaises. C’est le cas par exemple de la maison d’édition indépendante Actes Sud, à l’origine de 3 titres dans le top 50 (600 000 exemplaires vendus), qui a fait imprimer tous ses livres en France !


Astérix est imprimé, entre autres, en Italie…

La meilleure vente de 2017 est de loin le dernier album d’Astérix, Astérix et la Transitalique, paru aux Éditions Albert René (Hachette-Lagardère).

L’album a été tiré à 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions pour la France. Selon nos relevés, il présente au moins 3 origines de fabrication : France, Italie et Roumanie.


…. le ciel nous tomberait-il sur la tête ?

1870 km (le parcours à vol d’oiseau d’un Astérix imprimé à Bucarest et vendu à Paris) vs. 377 km (le trajet pour Paris de la même BD, par ailleurs imprimée en Vendée) : devant cette aberration écologique et afin d’apporter le nécessaire soutien à la filière française de l’imprimerie, la FIMIF recommande aux éditeurs et aux consommateurs d’exiger une impression française.

Par Toutatis !


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